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Objectif St Barth

357 Vues 1 Aimé Posté sur: May 2nd 2018

Niveau B2-C1 (intermédiaire fort/Avancé)

Le 22 avril dernier, la Transat AG2R La Mondiale était lancée à Concarneau : 19 équipages quittaient la Bretagne sur leurs voiliers Figaro Bénéteau, avec un même objectif : être les premiers à arriver à St Barth. Un des bateaux se nomme le « Cornouaille Solidarité St Barth », et ses skippers ont un but supplémentaire : récolter des fonds pour l’école de voile de St Barthélémy.

Guillaume Farsy a déjà participé deux fois à cette course de voiliers qui relie tous les deux ans Concarneau à St Barth, mais cette année le périple promet d’être différent. En effet, St Barthélémy et sa capitale Gustavia ont connu un destin tragique en septembre 2017 : l’ouragan Irma s’est abattu sur l’île et a tout dévasté. Gustavia, justement, était le lieu de résidence de Renaud Nicot ces huit dernières années. Le second skipper de l’équipage y vivait avec sa femme, dans un bateau qui mouillait au port, mais à l’approche du cyclone il a mis les voiles pour rejoindre la Martinique et ainsi échapper au pire de la tempête. Il est revenu à St Barth quelques jours plus tard avec deux tonnes de matériel, vêtements et nourriture, mais aujourd’hui il veut faire plus.

Petit retour en arrière : jusqu’en août 2017, l’île française de St Barthélémy et sa voisine St Martin étaient deux petits coins de paradis au large de la mer des Caraïbes. À St Barth, les villas et les yachts de stars et de millionnaires brillaient sous le soleil et sous les yeux des touristes. À 20 kilomètres de là, Marigot, capitale cosmopolite de la partie française de St Martin, accueillait aussi des touristes qui venaient profiter de ses plages paradisiaques et de ses vallées verdoyantes.

Ces deux îles ont un statut particulier, ce sont des Collectivités d’outre-mer (Com) qui jouissent d’une certaine autonomie : une assemblée décide de l’application ou du rejet des lois françaises. Ces deux collectivités sont donc éloignées géographiquement, mais aussi politiquement, de la métropole. Cependant, en septembre 2017, la France entière avait les yeux rivés sur les deux îles, tandis que l’ouragan Irma se dirigeait sur la région.

Dans la nuit du 5 au 6 septembre, le cyclone classé en catégorie 5 (sur une échelle allant jusqu’à cinq) s’abat sur les deux îles françaises et sur d’autres îles des Antilles, avant de remonter vers le nord en direction de la Floride. Partout, les conséquences du cyclone sont dévastatrices : le mélange de vents violents, de fortes pluies et de grandes marées détruit tout sur son passage. À St Barthélémy, les dégâts sont principalement matériels, mais à St Martin on dénombre onze morts et plusieurs blessés, et 95 % des bâtiments sont détruits.

En mars 2018, le coût des dégâts pour les deux îles est estimé à 3 milliards d’euros, et la reconstruction s’annonce difficile : le tourisme constituait la principale source de revenu des deux collectivités, mais il faudra attendre plusieurs années avant que les hôtels ne soient reconstruits. Pour les habitants de St Barth et de St Martin, le soutien de la France est vital sur le plan financier, mais aussi au niveau psychologique. Alors pour les résidents de St Barth, et particulièrement pour les élèves de l’école de voile de Gustavia, la transatlantique est un événement important. 

Là-bas, les skippers du Cornouaille Solidarité St Barth sont attendus de pied ferme : ils doivent reverser l’argent récolté à l’école de voile, mais ils apportent aussi des dessins et des lettres réalisés par les écoliers de Concarneau, qui s’inquiètent du sort de leurs correspondants. Pour Guillaume Farsy et Renaud Nicot, l’important c’est de participer, pas de gagner.

Si vous voulez suivre leur périple et les aider, il vous suffit d’aimer leur page Facebook (https://www.facebook.com/CornouailleSolidariteStBarth/) : chaque « like » fera grimper la cagnotte destinée aux apprentis skippers de Gustavia.

lancer : to launch

un équipage : a crew

un voilier : a sailing boat

supplémentaire : additional

récolter des fonds : to raise funds

une école de voile : a sailing school

une course : a race

relier : to link

un périple : a journey

le destin : fate

un ouragan : a hurricane

s'abattre : to strike, to lash down

dévaster : to destroy

un lieu de résidence : a place of residence

mouiller : to moor, to anchor

à l'approche de : as something draws near

mettre les voiles : to set sail

retour en arrière : throwback, flashback

jusqu'en : up to, until

un coin de paradis : a little paradise

au large de : off the coast of

briller : to shine

paradisiaque : idyllic

verdoyant : green

jouir de : to enjoy

éloigné : distant

la métropole : mainland France

avoir les yeux rivés sur : to have eyes focused on something

se diriger sur : to head towards

classé : ranked

une échelle : a scale

dévastatrice : devastating

grande marée : spring tide

un passage : path

les dégâts (masc.) : damages

dénombrer : to count, to tally

s'annoncer : to promise to be

une source de revenu : source of income

sur le plan financier : on the financial level

au niveau psychologique : on the psychological level

attendre de pied ferme : to wait resolutely 

reverser : to donate

le sort : fate, destiny

un correspondant : a penfriend

il vous suffit de faire : all you need to do is 

faire grimper : to jack something up

une cagnotte : a pot, a pool

un apprenti : a trainee

Publié dans: Voyage

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